Quevaucamps - Janvier 2017
Depuis 2009, toutes les essences de Belgique peuvent déjà contenir jusqu'à 5% de bioéthanol. Publié au Moniteur Belge du 29 juillet dernier, l'A.R du 21 juillet 2016 fixe les volumes minimaux des biocarburants durables qui doivent être incorporés aux volumes d'essence mis annuellement à la consommation.
A partir du 1er janvier 2017, toute société pétrolière enregistrée sera tenue de garantir et de prouver que les volumes d'essence qu'elle met annuellement à la consommation contient au moins un volume nominal de bioéthanol (pur ou sous forme de bio-ETBE) correspondant à un pourcenage de 8.5%.
L'essence 95 E10 contiendra donc au maximum 10% de bioéthanol, contre 5% aujourd'hui.
Le but poursuivi est la réalisation, à l'horizon 2020, des objectifs européens de diminuer la dépendance aux énergies fossiles, de réduire les émissions de CO2 des véhicules et d'atteindre une part de 10% d'énergie renouvelable dans les transports. Par rapport à l'essence, l'utilisation du bioéthanol durable permet de réduire les émissions de CO2.
Pourquoi la 95 ?
L'obligation d'ajouter un volume minimal de 8.5 de bioéthaniol porte sur la quantité totale des essences mises sur le marché. Actuellement, en fonction des pétroliers, la proportion d'essence 95 RON mise sur le marché représente 84 à 87% du volume des essences contre 16 à 13% pour la 98 RON, explique Jean Deleu, président de la Commission Importateurs et Entrepositaires agréés chez Brafco. Cela signifie que si on ajoute un volume nominal de 9.6 ou 9.7 de bioéthanol dans l'essence 95 RON, on couvre l'obligation pour l'ensemble de l'offre d'essence. Si les opérateurs devaient ne pas atteindre les 8.5 en moyenne sur l'ensemble des essences, on pourrait imaginer qu'ils ajoutent un pourcentage limité de bioéhanol durable via l'ETBE dans la 98 RON.
Mais rien n'est moins sûr au stade actuel. On peut toutefois affirmer que les spécificités de la 98 RON ne changeront quasiment pas tandis que la 95 RON, qui est aujourd'hui une 'E5', deviendra une 'E10'.